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Lecture du chapitre 9 | |
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Nom de l'œuvre : PuZzle | Nom du chapitre : Chapitre 9 : Maître. |
Écrit par kamui shiro | Chapitre publié le : 8/4/2009 à 19:12 |
Œuvre lue 12759 fois | Dernière édition le : 1/1/1970 à 00:00 |
Mon regard s'était focalisé sur cet homme imposant qui venait de franchir le seuil de la porte. L'homme trainait derrière lui une atmosphère sombre et inquiétante. Ses habits de cuir noir et ses lourdes décorations de métal reflétaient sa richesse et son dangereux caractère. Il avait l'allure d'un chef qui sait se faire respecter et qu'on n'ose trahir, tant ses yeux sûrs et ses traits menaçants laissaient comprendre que sa rancune était éternelle et sa vengeance, inévitable. Jamais je n'avais pensé qu'un homme puisse dégager tant de force. Alors qu'il s'avançait dans la pièce, modelant le sol de chacun de ses pas, je le suivais du regard, obnubilée. « C'est donc toi... », marmona Boss, tout en s'approchant du fauve, nullement inquiété par sa colère. Les pupilles de Spirit, dilatées et d'un violet furieux, fixaient cette grande ombre qui se rapprochait de lui, échappant à sa puissance psychique. Insaisissable et imprévisible, le félin mauve pouvait attaquer à n'importe quel moment et son attaque serait ravageuse. J'étais stressée et inquiète, de même que le scientifique, dont la transpiration coulait le long de sa gorge à grosses gouttes. L'atmosphère lourde mangeait les bruits et j'entendais à peine Zero-Volt aboyer, gémir, priant les deux deux personnages de se calmer. Arrivé à un pas de Spirit, Boss, dont le manteau vibrait à peine, exprima un soupir, sans quitter la créature hybride des yeux. Spirit, moins grand que Boss, leva les yeux pour le regarder, et l'homme ténébreux l'analysa de haut, profitant de sa supériorité. « Pourquoi », murmura-t-il de sa voix grave, « Pourquoi tu m'obéiras, et pourquoi tu te rendras dans ce lieu exécuter mes ordres? » Les yeux du félin mauve se plissèrent à l'entente des mots arrogants et sa main se leva d'un geste vif. Le mouvement ne manqua pas d'échapper à Boss qui empoigna le bras de l'adolescent pour le trainer fermement vers lui. « Écoute moi, stupide petite chose. » « Tu ne sais rien de ce que tu es. Rien. Tu ne sais pas d'où tu viens. Tu ne sais pas ce qu'on t'a fait. » Spirit, dont la face avait subitement pris un air choqué, stoppa tout mouvement. L'homme aux cheveux bouclés, sûr de sa démarche, resta silencieux quelques secondes, puis reprit sèchement la parole, tout en enfonçant ses doigts dans le bras de l'hybride. « Si seulement tu veux apprendre la plus ridicule des choses sur toi, sur ton passé, sur celui que tu as été, alors, tu m'obéiras. Sinon, tu resteras éternellement une créature sans souvenir, une pièce perdue d'un puzzle détruit.» Le regard de Spirit sembla défaillir un court instant. « Si tu m'obéis.... » continua plus doucement Boss, « Si tu m'obéis, je te dirais ce que tu veux savoir et je te libérerais ensuite.». L'homme lâcha le bras de Spirit, marquant la fin de sa tirade. Comme si une lumière d'espoir et de lucidité avait percé l'esprit du félin humanoïde, ses cheveux mauves cessèrent de flotter dans les airs pour retomber doucement sur ses épaules, ses yeux et traits retrouvèrent un aspect plus calme. Il n'en était pas pour autant rassuré, et s'éloigna immédiatement de Boss. Je pouvais sentir au fond de lui un fort désarroi, des doutes, et une instabilité inquiétante. Il fit un pas en arrière, puis un pas en avant, muet. Ne sachant pas où poser son regard, il envisagea toute la pièce avant de s'arrêter sur la sortie d'où guettait le docteur. La porte est ouverte, murmura ironiquement le scientifique. Spirit ne se fit pas prier. Il posa son regard sur la poche de l'employé, comme pour s'assurer de l'inactivité de l'objet qu'elle contenait, puis s'en alla rapidement en direction de la chambre au grand arbre. Nous restâmes tous silencieux. Boss souriait. Il était vainqueur, encore une fois. Le félin mauve ne se remontrerait sûrement pas de si tôt. J'avais encore du mal à le croire. Spirit, le plus rebelle d'entre nous, avait plié. En cédant, il nous retirait, à moi et Passion, tout espoir de révolte. Une partie de mon être constatais la triste vérité avec résignation, alors que l'autre était intéressée par une toute autre chose. Alors que mes pensées se tournaient vers Spirit, mon oeil, lui, analysait l'étrange monstre blanc aux sept queues, compagnie du sombre homme. Voilà une histoire qui se termine sans dégâts. Affirma Boss, souriant, tout en s'approchant de « Princesse », le Feunard qui l'avait sagement attendu devant la porte. 'Princesse'. Depuis que le calme était revenu, mon regard s'était posé sur l'élégant renard blanc dont l'air hautain m'irritait légèrement. L'animal s'était couché aux pieds du scientifique et semblait attendre. Il n'avait pas bougé le moindre poil, confiant, et ses pupilles oranges fixaient son maître avec possessivité et fierté, un air qui ne m'était pas inconnu. Boss posa délicatement sa main sur son museau fin. - Tu as été sage, Princesse. Tu es parfaite, murmura-t-il d'un air doux. Étrangement, cette phrase fit naître en moi de la jalousie. « Princesse » pensais-je. « Ridicule ». Cette chienne, une princesse? Qu'avait-elle qui fasse d'elle une princesse? Sans même que je m'en aperçoive, mes traits s'étaient crispés. J'étais tendue et adressais à la chienne blanche un regard antipathique. Ce monstre à la silhouette si douce et parfaite, je ne pouvais le supporter. Moi, dont les pattes étaient épaisses et les muscles forts tels ceux d'un chien de garde, je ne n'étais pas aussi noble qu'elle, je... Soudain, Boss posa sa main sur le dos de l'animal. De ses doigts, il commença à lisser ses poils, doucement. Les fin poils blancs de la louve blanche filèrent entre ses doigts et des petits sillons se dessinèrent dans sa fourrure brillante. À cette scène trop intime, je mordais mes lèvres et enfonçais mes griffes dans le sol. Je ne souhaitais qu'une chose : Sauter au cou du Feunard, planter mes crocs dans sa chair et imbiber la moquette de son sang, jusqu'à ce qu'elle en crève. Plus cette haine dont je n'étais pas maître grandissait, plus le sol mou commençait à grincer sous mes mains. La cible de mes mauvaises pensées fut rapidement alertée par mon manque de discrétion et elle tourna la tête pour m'analyser quelques instants. Ses yeux se plissèrent et sa bouche se mit à sourire. Elle aboya finement; « Bonjour, Fleur » Entendis-je au fond de moi-même. « Que t'arrive-t-il donc? Tu sembles bien en colère. » Cette voix familière résonnant en moi faisait bouillir tout mon être. Princesse souriait, irréprochable. Je ne l'aimais pas. Pourquoi ? Je ne la connaissais pas, n'est-ce pas ? C'était bien la première fois que je la rencontrais, n'est-ce pas ? Pourtant, je la haïssais. Un grognement menaçant s'échappa de ma gorge et ma queue noire battit le sol d'un coup sec. Boss éclata de rire. - Ha... Ha.. Ha ! Sa voix grave fit vibrer les murs de la pièce. - Hahaha.... J'étais complètement désorientée. Se moquait-il de moi? - Fleur.... prononça-t-il, - Serais-tu jalouse? Boss se releva et s'approcha de moi à pas vifs, l'oeil étincelant. Son sourire était tel qu'il déformait son visage, lui donnant un air presque fou. Constatant son approche vive, je fis un bond rapide en arrière et hurlai, affolée : - Ne m'approchez pas ! Dégagez ! Ma haine s'était transformée en peur, et aussi impressionnant que Boss puisse être de ses deux mètres de haut et de son allure ténébreuse, je me sentais prête à tout lui refuser. Je ne voulais absolument pas qu'il ne me touche, je voulais seulement qu'il reste loin. Très loin de moi. Ce désir se reflétant si distinctement sur mon visage, l'homme saisit le message comme s'il avait été prononcé. Son sourire tomba en bas de ses joues, et son oeil, prit d'une lueur sévère, parcourut mon corps avec froideur. Derrière lui, le scientifique secouait la tête avec déception. Pourquoi était-il déçu? Je ne comprenais pas. Je me sentais exclue de la pièce, du monde, de tout, Je ne comprenais rien. Je ne comprenais rien, comme quelqu'un forcé de jouer à un jeu malsain, dont les règles lui étaient inconnues et ses adversaires, des tricheurs. Boss, les traits durs, nous fixa tour à tour, moi, Zero-volt, puis Passion. - Ecoutez-moi bien, ordonna t-il de sa profonde voix, cette fois teintée de colère. - Vos choix sont réduis à deux, commença-t-il. - Si vous refusez de m'obéïr, vous ne m'êtes pas utiles. - Toute chose non-utile dans mon laboratoire n'a pas lieu d'être ! Termina-t-il, avec force. L'homme fit virevolter son manteau noir, ne nous regardant déjà plus, regardant devant lui, au loin, comme un homme sûr, saluant son horizon de pouvoir et de domination. Il tourna les talons, empoigna la laisse de son Feunard, puis sorti de la pièce, nous abandonnant tous à notre stupeur silencieuse. |
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